Interim : dans la crise, des offres au compte-gouttes
En matière d’emploi, l’intérim est considérée comme la variable d’ajustement des entreprises, quand les commandes pleuvent ou décroissent. En cette crise sanitaire et économique, les intérimaires sont donc au régime sec.
L’agence Up’Interim est, elle, doublement touchée par ce contexte inédit. La structure spécialisée dans le placement et l’accompagnement de travailleurs handicapés, exclusivement, avait ouvert ses portes moins de quinze jours avant le confinement… « Entre le 3 et le 13 mars, on avait déjà enregistré 37 candidatures, et trois demandes de recrutement. J’allais signer le premier contrat quand le confinement est tombé. L’entreprise a immédiatement appelé pour dire que le poste était remis en question… C’est dur », décrit Patricia Lino. D’autant plus dur que les entreprises ne veulent pas faire appel à des personnes handicapées, dans ce contexte de crise sanitaire.
Elle, comme d’autres, profite toutefois de cette parenthèse désenchantée pour prospecter de futurs clients et préparer la sortie de crise. « On prépare un deuxième démarrage, finalement ». L’enjeu, pour toutes, sera d’être prêt à démarrer pied au plancher. « On ne sait pas quand le confinement sera levé, ni de quelle manière, alors on vit au jour le jour. Mais je suis sûre que l’intérim repartira assez rapidement, dès que les entreprises seront de nouveau en ordre de marche », conclut Gwenaëlle Kandel.
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